Épilogue

Publié le par myversionoftwilight

Epilogue

 

 

Deux semaines après avoir célébré notre union, nous partions tous au Brésil. Jacob nous accompagna. Ce voyage était un peu nos vacances, mais avait un tout autre but que de se détendre. Enfin pour les miens, car Jacob, Renesmée, Edward et moi quittâmes la famille pour nous rendre sur l’Ile d’Esmée. Cette petite parcelle de sable blanc perdue au large du nord du Brésil nous accueillit six semaines durant.

Notre fille ne cessa de s’embellir. Elle avait perdu la rondeur de ses traits de bébé depuis longtemps, ses cheveux lui arrivaient dans le bas de son dos, son corps était longiligne et gracile et elle scintillait moins que nous au soleil. Elle et Jacob étaient très complices, ma fille étant de plus en plus possessive. J’avais dû le lui faire la remarque et lui demander de ne pas considérer Jacob comme étant sa propriété. Notre ami, lui, s’en apercevait à peine et il ne s’en offensait même pas. Ils prirent leurs habitudes, indépendamment de nous. Ils se levaient le matin vers 9h, se baignaient toute la matinée, faisaient une sieste après le gargantuesque déjeuner de Jacob, puis en fin d’après midi, ils rejoignaient à la nage les côtes et chassaient dans la forêt bordant la plage. Le soir, ils jouaient à des jeux de sociétés, de carte, et même à la poupée. Je plaignis un peu Jake au début mais il était si dévoué à ma fille qu’il ne rechigna jamais devant ses exigences.

Mon mari passions donc beaucoup de temps en tête à tête. Nous nous isolions, nous n’avions pas besoin de lit, ni de manger, enfin de chasser, tous les jours. Ce séjour nous permit d’approfondir nos connaissances sensuelles de l’autre. Sentir le soleil brûlant sur ma peau me faisait un peu oublier ma condition de vampire. Nos peaux brillaient de mille feux, gênant même notre fille et Jacob. Nous parvenions à être tiède après des heures sous les rayons solaires. Mes iris étaient malheureusement toujours rouges, et j’en avais encore honte. Je pensais aux jours passés en Italie à chaque fois que je croisais mon regard dans un miroir. Edward guettait ces moments de doute, aussi il me prenait alors dans ses bras et m’entraînait dans un tourbillon de tendresse pour me faire oublier.

Avant notre départ, je m’étais rendue avec Renesmée et Jacob à la cabane où vivait à présent Emily. Elle vivait effectivement en totale autonomie, l’intérieur de la cabane, pourtant déjà spartiate, avait changé. Divers objets de culte étaient suspendus au plafond, de grandes tentures bariolées cachaient les fenêtres, le lit avait été remplacé par une petite paillasse. À l’extérieur aussi des gris-gris pendaient aux arbres. Un potager avait été dessiné devant la cabane. Nous n’étions restés que deux heures, Emily ne souhaitant pas perturber son rituel journalier. Elle s’était excusée de cela, me promettant qu’à mon retour, nous nous verrions plus souvent. Lors d’une de nos escales nocturnes à Rio, j’en profitai pour lui dégoter d’autres tentures colorées et divers objets décoratifs.

Je m’étais habituée à mon nouveau train de vie, bien plus luxueux qu’avant mes retrouvailles avec Edward, Renesmée également. Jacob, lui, avait souvent refusé que nous payions pour lui. Rien que pour l’avion, il avait voulu utiliser ses maigres économies. J’avais dû ruser en demandant à Renesmée de lui en parler. Il me rappelait l’ancienne Bella, humaine, modeste, avec sa vieille Chevrolet (d’ailleurs mon père l’avait conservée). Un mois après notre arrivée sur l’île, j’avais acheté quatre jet-skis, Jacob avait encore râlé. J’en avais eu l’idée pour lui faire une surprise, mais il me gâcha mon plaisir. Une fois de plus, ma fille intervint mais Jacob n’avait pas cédé facilement, pas avant que Renesmée n’ait prétendu pleurer.

Edward, excédé, avait tenu à lui parler seul à seul. Nous avions, Renesmée et moi pourtant tout entendu, car ma fille avait voulu les espionner. Cette conversation eut malheureusement des conséquences inattendues.

« Tu dois comprendre qu’en voulant rester avec nous, tu auras accès à un certain confort. Je comprends ta fierté, mais il me semble que ton attitude avec ma fille contredit tes principes. »

« Ne te sert pas de ça contre moi ! »

« Jacob, si tu continues dans cette voie, tu seras malheureux. Toujours partagé entre ta vie à la réserve et Renesmée. »

« J’y arrive très bien ! » argua Jake.

« Et plus tard, si vous vous mariez, elle ne pourra pas vivre à la réserve ! »

Renesmée avait blêmi aux paroles de son père. L’imprégnation était un tabou à notre demande. Nous ne voulions pas forcer les choses, mais nous avions garanti à Jake de ne pas nous imposer si tous les deux tombaient amoureux.

Ma fille le considérait comme un grand-frère, un confident, un membre de sa famille. Elle vivait au milieu de couples, elle connaissait la différence entre l’amour et l’amitié. Elle était trop jeune pour s’imaginer se marier avec quelqu’un autre que son père.

Je la regardai avec anxiété, regrettant d’avoir accepté d’écouter cette conversation. Elle ne bougeait pas, avait perdu son petit air malicieux. Son visage s’était fermé, et j’avais peur qu’elle ne pleure.

« Pourquoi pas ? » répondit Jake.

« Réfléchis, vous avez beau être très tolérants, les tiens ne l‘accepteront pas, et Renesmée, désolé de te le dire, est habituée depuis toujours à ce luxe que tu méprises tant. »

« Faux, les premières semaines nous avons vécu sans confort dans la cabane ! »

« Bien, je vais présenter la situation autrement. Sans vouloir être méchant, ni hautain, je ne trouve pas la réserve assez bien pour ma fille. Si tu avais une fille, préfèrerais-tu qu’elle vive dans une grande maison, qu’elle ne manque de rien, ou alors qu’elle vive chichement dans une cabane ? »

« Je suppose que tu n’envisages pas une situation intermédiaire ? Je voudrais la mériter, lui offrir moi-même tout ce dont elle aura envie. Ne t’inquiète pas, j’ai déjà tout prévu ! » pavoisa-t’il.

« C’est tout à ton honneur et cet endroit semble très joli. Et non, je ne crois pas ma fille capricieuse et gâtée. Je sais qu’elle n’est pas superficielle. »

Mon mari avait lu dans les pensées de Jake et ça ne lui avait pas plu.

« Renesmée ne voudra pas s’éloigner de nous. Je peux envisager qu’un jour vous voudrez plus d’intimité mais nous ne serons jamais loin. Et si tu ne veux que son bonheur, tu seras avec nous avant d’être avec ta tribu. Je sais que ce n’est pas un choix facile, mais si tu es imprégné comme tu le prétends, tu feras ce sacrifice sans jamais en vouloir à ma fille. »

« Je t’interdis de douter de mes sentiments. J’aime Renesmée plus que tout au monde. Quand nous serons un vrai couple, je ne l’éloignerai pas de vous. Mais j’estime pouvoir subvenir ses besoins.»

« Jake, tu n’as pas pensé à tout. Nous ne resterons plus très longtemps à Forks. Notre vie est une vie d’errance. »

« Je… oui j’avais oublié ce détail. » murmura-t’il vaincu.

« Que tu le veuilles ou non, tu fais parti de notre famille, tu as de ce fait comme nous tous accès à plus de confort. Cela se passera mieux si tu acceptes. Personne ne peut te croire intéressé, pas après avoir notre ennemi. »

« Je te promets Edward de toujours la rendre heureuse. » déclara Jacob, très sérieux.

« Je n’en attends pas moins de toi Jacob. Maintenant rejoignons nos âmes-sœurs et allons étrenner ces jets-ski. »

Ils étaient revenus bras dessus bras dessous, mais aucun n’était en fait à l’aise. Ils se séparèrent en voyant l’air bouleversé de Renesmée. Elle s’enfuit aussitôt. Edward fit un geste pour la rejoindre mais je le bloquai. Il comprit immédiatement.

« Elle a tout entendu. »

« Je suis désolée, je ne pensais pas que vous évoqueriez leur situation. J’ai voulu l’éloigner mais elle a refusé. Elle est perdue. Jake, c’est à toi d’y aller. »

« D’accord, dit-il hésitant. Mais je lui dis quoi ? »

« Elle ignore tout de l’imprégnation, il faut que tu lui expliques. Tu dois surtout la laisser choisir. Elle est bien trop jeune pour y être confrontée pourtant je la crois capable de choisir au mieux pour elle. » lui conseillai-je.

« Bien. »

« Autre chose Jacob, ajouta mon mari, ses pensées sont très confuses mais l’idée générale c’est qu’elle a peur de perdre son ami. »

Ils restèrent près de trois heures à discuter dans le salon de la maison. Edward et moi nous étions suffisamment éloignés, nous ne voulions pas nous en mêler. Nous aurions de toute façon un rapport détaillé de leurs paroles, Renesmée ne nous cachait rien. J’avais eu surtout peur qu’Edward n’intervienne.

Le soir venu, nous rentrions à l’heure habituelle. Renesmée contemplait l’océan. Jake devait se trouver à l’intérieur. En rejoignant notre fille, Edward se tendit. Il avait accès aux pensées de Renesmée, et je redoutai l’instant de vérité. Comment avait-elle réagi ? Que voulait-elle à présent ? Voyait-elle toujours Jacob de la même façon ?

« Vas-y, je vais voir Jacob. » murmura Edward.

« Il est dans notre chambre. répondit Renesmée. Il fait sa valise. »

« Pourquoi ? » demandai-je en me laissant tomber à ses côtés sur le sable fin.

« Papa, ne cherche pas à le retenir, c’est moi qui lui est demandé de partir. » ajouta-t’elle.

« Je te le promets. Puis-je aller lui dire au revoir ? »

« Bien sûr. »

Une fois seules, je passai mes bras sur ses frêles épaules. Elle tourna enfin son visage enfantin vers moi, il était inondé de larmes. Étragement, elle paraissait sereine.

« Tu veux en parler ? »

« Pas vraiment. Je suis désolée maman, je sais qu’il est aussi ton ami, je ne voulais pas te priver de lui. Mais c’est trop dur. »

« Tu ne dois pas te sentir obligée en quoique ce soit Renesmée. Jacob le sait et il n’a jamais eu l’intention de te forcer à… »

« Je le sais, il me l’a dit. C’était même son seul argument quand je lui ai dit que je ne voulais plus le voir. »

« Tu ne… »

« Non, enfin plus pour quelque temps. Je ne suis qu’une enfant. Chaque regard de tendresse qu’il ait jamais eu pour moi, je l’ai mal interprété, et aujourd’hui, je ne veux plus qu’il me regarde ainsi. Il me mentait. Je sais qu’il l’a fait pour de bonnes raisons. Aussi je n’en veux à personne. Mais je ne peux pas oublier ce que j’ai appris aujourd’hui. Jacob a déjà prévu notre avenir. Même Papa est résigné à ce que je vive avec lui. Ils ont discuté de moi comme si je n’avais pas le choix. »

« Mais si enfin, jamais nous ne te forcerons… »

« Et le fait de vivre chaque jour en sa présence, ce n’est pas m’obliger ? »

« Tu as sans doute raison. Nous nous sommes tous résignés, Jacob est si sincère. Il nous a toujours dit qu’il ne te forcerait pas. C‘est pourquoi personne ne t’en a parlée. Nous nous sommes tous mis d’accord.»

« Sauf Rosalie. Jake m’a dit qu’elle lui en faisait voir de toutes les couleurs à cause de ça. Je croyais que ce n’était que parce qu’il était parfois un loup tueur de vampires, mais non. Elle ne veut pas de lui dans notre famille.»

« Elle ne voulait pas de moi non plus. Elle est très protectrice et déteste le changement. »

« Elle a pourtant bien accueilli Bree. »

« C’est différent et tu le sais. »

« Oui. »

« Nous ferons ce que tu veux Renesmée. Ne t’inquiète pas, personne ne t’en voudra si tu veux que nous partions, nous le ferons.

« Oui, je ne peux pas lui demander de quitter Forks de toute façon. Et puis c’est plus simple pour toi, tu pourras enfin sortir. »

« Ne pense pas à moi. »

« Merci Maman. Tu comprends n’est-ce pas ? »

« Oui. »

J’étais à 99% convaincue, j’étais aussi triste pour Jacob. Nous avions tous envisagé que plus grande elle tomberait amoureuse de lui et lui pourrait laisser enfin parler son cœur.

« Je voudrais rester encore ici, du moins jusqu’à ce que les autres trouvent Nahuel. »

« Ok ma chérie. Il part ce soir ? »

« Oui. »

« Tout va bien se passer, ne t’inquiète pas. Il ne t’en veut sûrement pas. Personne ne t’en voudra.»

« Je… je suis en colère Maman. Je l’ai perdu, je ne peux plus le voir comme mon Jacob, enfin pas comme mon ami, mon frère. Je ne suis qu’une enfant. Je ne veux pas grandir ! Je sais que je vais bientôt être comme toi, tu es mon modèle alors j’en suis contente. Mais avant je vivais chaque jour avec émerveillement. C’est fini, je vivrais chaque jour en sachant qu’il est malheureux à cause de moi, je serai chaque jour malheureuse moi aussi car il me manquera. C’est si injuste ! »

« C’est de ma faute, j’aurais dû refuser que nous les espionnons. »

« Je me posais quelques questions. Tu te souviens de cette conversation que j’avais entendue entre Jacob et Quil ? »

« Oui. »

« Depuis, je savais que je serai toujours avec Jacob. Mais pas ainsi, pas en étant… amoureux. Il avait dit que j’étais l’amour de sa vie, mais Papa me dit la même chose alors, j’ai cru que c’était pareil. »

« Renesmée, tu dois vivre encore chaque jour avec émerveillement, je t’aiderai. Je ferai tout pour que tu ne souffres à cause de lui. Et plus tard, quand tu seras plus grande, tu pourras réfléchir à tout ça.»

« Je n’en sais rien. Papa lui a dit, nous ne pourrons pas nous fixer quelque part et je ne pourrais jamais vivre loin de toi Maman. Forks n’aura été qu’une étape. Je dois grandir sans lui, nous verrons après. Je lui ai promis de revenir le voir quand je serai comme toi. Mais je lui ai demandé de me laisser vivre mon enfance.»

« Ma chérie, tu es si … sage. Sans doute trop. Ne le chasse pas de ta vie, mais ne fais rien en fonction de lui. »

« Oui, je voudrais oublier ce futur. Je voudrais vivre aussi normalement que possible. Mais il va tellement me manquer.»

Jake partit donc le soir même, je l’avais accompagné à l’aéroport. Il s’était excusé d’avoir fait souffrir Renesmée. Je le consolai comme je pus. Il savait qu’il ne la reverrait plus pendant de longues années.

« Tu me donneras de vos nouvelles, hein Bella ? »

« Bien sûr. »

« Je l’attendrai. Je vais tout faire pour la mériter et la rendre heureuse. »

« Je sais. Je suis vraiment désolée. »

« Ne le sois pas. Quoiqu’elle décide, je ne veux que son bonheur. »

Deux semaines plus tard, Carlisle nous appela. Ils avaient enfin trouvé Nahuel mais celui-ci n’avait pas voulu leur parler. Il pensait que seule Renesmée pourrait le sortir de son silence.

Nous étions tous les trois très tristes de quitter l’Ile, nous promettant d’y revenir bientôt. Nous y avions passé un petit mois paradisiaque. Après le départ de Jake, nous ne nous quittâmes d’une semelle. Renesmée continuait de rire et de s’amuser, elle faisait ainsi face à sa tristesse. Edward l’admirait pour cela, et m’avait dit qu’elle tenait ce courage de moi. Elle ne versa plus une larme mais quelque chose s’était brisé dans son regard. Elle n’était plus en attente de lui, elle vivait chaque instant comme si c’était le dernier et cela m’inquiétait un peu.

Nahuel était très sauvage, il n’avait jamais rencontré des vampires aussi civilisés que nous. Carlisle nous avait prévenu qu’il avait mal réagi d’avoir été ainsi traqué. Mais Renesmée le charma facilement. Plus que quiconque, elle désirait savoir ce que serait sa vie. Nous ne nous attendions pas à rencontrer aussi la tante de Nahuel, Huilen. Leur histoire fut captivante.

150 ans plus tôt, la sœur de Huilen, Pire, avait été « visitée » par un ange noir, un vampire. Il la mit enceinte et elle fut persuadée que c’était un don du ciel. Huilen avait deviné la nature de cet ange, les légendes de leur peuple, les Mapuches, parlaient du « libishomen ». J’avais lu quelques lignes à l’époque où je cherchais à découvrir ce qu’était Edward.

Pire et Huilen s’enfuirent de chez leurs parents, car Huilen était certaine qu’ils rejetteraient Pire voire qu’ils la tueraient. Elles ne retrouvèrent pas le vampire. Huilen se cacha dans la forêt avec sa sœur et l’assista dans sa grossesse. Mais Pire mourut en donnant naissance à Nahuel après avoir fait promettre à sa sœur de s’occuper du bébé. Nahuel avait mordu sa tante peu après sa naissance, elle s’était transformé, devenant un vrai vampire. Nahuel et sa tante ne s’étaient jamais aventurés au delà de la forêt. Nahuel cessa de grandir au bout de sept ans, il buvait essentiellement du sang mais se nourrissait parfois de nourriture humaine. Le vampire créateur était revenu une dizaine d’années après la naissance de Nahuel et il lui apprit qu’il avait créé d’autres hybrides, deux femmes. Elles n’étaient pas venimeuses. Nahuel avait refusé de le suivre et était resté avec sa tante.

Ainsi donc Renesmée pourrait peut-être elle aussi transformer un humain en vampire, et non en hybride comme elle. Sa croissance spectaculaire allait bientôt se ralentir. Dans quelques années, elle serait figée, comme nous tous, éternelle adolescente.

Edward me confia après cette rencontre que Nahuel avait été très intéressé par Renesmée. Il ne connaissait pas d’autres vampires femmes à part sa tante et ses sœurs. De rencontrer un être tel que lui l’avait plus que ravi. Il s’était même imaginé avec Renesmée et sa tante vivant toujours dans leur forêt.

Nous les quittâmes en leur promettant de revenir un jour les voir, d’autant que Carlisle connaissait deux autres vampires dans cette vaste région. Nous étions ensuite rapidement rentrés à Forks, Renesmée voulant au plus tôt s’éloigner de Jacob. Nous déménagions une semaine après notre retour. J’étais allée voir Emily. Elle fut triste mais comprenait la situation. Je la reverrai, je me le promis.

Nous avions décidé d’aller vivre à Juneau, en Alaska. Nous serions proches des Denali, mais pas trop pour ne pas éveiller les soupçons.

Les voyages en avion avaient été une vraie torture pour Bree, mais elle avait tenu bon, ne se faisant pas remarquer. Jasper en avait été ahuri et l’avait félicité une vingtaine de fois. Puis il était un peu devenu morose et j’avais deviné qu’il se sentait faible et doutait qu’il pourrait un jour être aussi fort que nos frères et sœurs. Lui le plus vieux vampire après Carlisle, souffrait encore tellement de sa soif. Bree et moi avions évolué en quelques mois alors qu’il lui avait fallu des années pour ne pas céder à la tentation. Aujourd’hui encore, si il sentait l’odeur du sang, « le monstre » en lui se réveillerait, m’avait confié mon mari.

Ma fille s’adapta facilement à ce nouvel environnement et à une nouvelle routine, sans Jacob. Elle souriait, jouant maintenant davantage avec son père et moi, mais aussi avec Rosalie, qui la gâtait.

L’été touchait à sa fin et nous devions décider de nos vies de pantomine. Bree et moi étions trop « jeunes » pour aller au lycée comme le faisaient mes frères et sœurs (je ne pouvais plus les considérer autrement, tant je me sentais intégrée dans ce clan). Nos yeux étaient encore cramoisis et Bree comme moi ne pouvions rester trop proche des humains. Renesmée devait restée cachée, elle continuait de grandir plus vite que les humains. Edward décida de rester avec nous, il serait « scolarisé à domicile. » Jasper, Alice, Rosalie et Emmett reprirent en septembre le chemin du lycée. Carlisle trouva un poste de médecin dans un des hôpitaux du comté. Esmée, elle aussi, restait à la maison. Nous avions pu dénicher une grande maison et une dépendance, Edward, notre fille et moi resterions encore quelque temps entre nous.

Une nouvelle vie à construire. Nous n’avions plus d’obstacles à notre bonheur, seulement une ombre. Je voulais croire que Jake aurait une place dans notre avenir. Je l’espérais de tout mon cœur, mais je ne devais rien faire dans ce sens, rien imposer à ma fille.

 

FIN

 

 

La fin peut vous paraître indigne d’un happy end, mais ce n’est que pour entamer une suite !

 

 

Publié dans fanfic twilight

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article