Chapitre 17 - Sauvetage

Publié le par myversionoftwilight

Chapitre 17 – Sauvetage

 

« Reste au moins quelques jours avant de prendre ta décision, me dit Stefan. Je te garantis que tu es libre de partir quand tu le souhaites, notre marché tient toujours, nous n’attaquerons jamais ton clan. »

« D’accord. »

Je n’avais même pas réfléchi. Il m’avait subjuguée, avec son accent slave, son regard pénétrant, ses mots justes, sa voix grave.

A nouveau Vladimir nous interrompit, et je sus qu’il était au courant de notre nouvel accord. Il me lança un regard meurtrier et, suivi d’Heidi, rejoignit en quelques enjambées son frère.

Stefan ne m’avait pas quittée des yeux, il jubilait mais je doutais que ce ne fut uniquement parce que j’avais accepté de rester quelques jours. Il me tendit la main et m’entraîna hors de la grande salle, dans un dédale de couloirs assez lugubres. Nous débouchâmes enfin dans une petite cour, à l’abri des regards et mais pas du soleil qui était à son zénith. Je pensai à Emmett et Rosalie, j’allais devoir les prévenir mais surtout leur expliquer ma décision.

« Bella, crois-tu possible qu’un jour tu mordes un humain ? »

Il était pensif, craignant une réaction violente de ma part. Il se montrait simplement curieux de mon choix d’être végétarienne, alors je ne m’offusquai pas.

« Oui, mais je ne le souhaite pas. La vie est si précieuse à mes yeux, qui si je le pouvais, je ne tuerais pas même des animaux. J’ai conscience que cela m’est pourtant indispensable, je dois être forte et vigilante pour protéger ma fille. »

Je le contemplais toujours, brillant de mille feux, je me trouvais moins étincelante que lui. Ses yeux me parurent moins effrayants, moins cruels. Sa voix était grave et sensuelle. Je déglutis car du venin avait envahit ma bouche sans que je comprenne pourquoi. Un feu couvait en moi, et plus je me perdais dans son regard, plus le feu grandissait.

« Et ta fille d’ailleurs ? N’a-t’elle aucune réticence à se nourrir ainsi ? »

Retour sur terre. A quoi pensais-je ? Pourquoi cet intérêt, cette envie, ce désir soudain pour Stefan ? J’aimais Edward. Ma vie était auprès de lui, pas ici. Une vision de Stefan, Renesmée et moi s’imposa alors dans mon esprit et je ne pus lutter contre elle. Stefan attendait ma réponse et semblait amusé.

« Elle a déjà été tenté, mais comme moi, elle respecte la vie. Elle a compris qu’il y avait une autre façon de survivre en tant que vampire. »

Ma fille, heureusement, était entourée de notre famille et de Jacob. J’espérais ne pas l’avoir trop fait souffrir à cause de mon départ précipité. J’espérais qu’Edward et Jacob lui expliqueraient la nécessité de ma vengeance.

« Qui est Jacob ? »

« Tu l’as lu dans mes pensées ? »

« Oui. »

« C’est un allié, il fait partie de la meute des loups. »

« Je ne comprends pas le lien avec ta fille. Tu y songes comme si il était un protecteur de ta fille, je dirais même comme son ange gardien. »

« Il s’est imprégné d’elle, il ne vit désormais que pour la rendre heureuse. »

Aucune animosité, encore de la curiosité. Mais ce qui m’affola quelque peu c’est que je ne songeais même pas à cacher mes pensées. Stefan s’immisçait dans mon esprit, et sans que je le veuille je pensais de nouveau à Edward, mais sans aucune émotion.

« Est-il toujours réticent quant au loup ? »

« Oui, Jacob se comporte comme un grand frère avec ma fille, il n’a aucun geste ni pensée amoureuse. Edward redoute pourtant le jour où notre fille et Jacob s’aimeront, car c’est leur destinée. »

« Ne crois-tu donc plus au libre arbitre ? »

« Oui, mais leur attachement est si … intense qu’il n’y a pas de doutes quant à leur avenir commun. »

« Que se passera-t’il quand elle voudra le suivre ? »

« Il n’y a pas d’incompatibilité dans le fait que Jake reste avec nous. Il fait partie de notre … »

J’eus un étourdissement puis ressentis un mal de tête qui me priva de mes sens. Que m’arrivait-il ? Le soleil maintenant m’éblouissait, la voix de Stefan au dessus de moi me parvenait déformée. J’étais allongée à terre et je souffrais. Pourquoi étais-je soumise à ces sensations humaines ? Je me perdis dans la contemplation du ciel azuré, tentant d’oublier ma douleur.

« Bella, ne lutte pas. La douleur va s’estomper dans quelques secondes. » murmura Vladimir.

Que faisait-il là et où était Stefan ?

« Où est-il ? »

« Tu est tombé à terre, tu souffrais alors il m’a demandé de venir. Vois-tu, je peux apaiser toutes les souffrances. C’est un de mes dons. »

« Merci. »

Il ne me toisait plus, il avait l’air même inquiet. Je lui souris faiblement quand il m’aida à me mettre debout et à quitter la petite cour. Nous atteignîmes une pièce fraiche non loin de la cour, avec un grand lit. Vladimir m’avait portée et déposée sur un lit large et confortable. Il s’assit dans un fauteuil non loin et me dévisagea.

« Pourquoi ai-je eu si mal à la tête ? » demandai-je.

« Je… je ne sais pas. L’important est que j’ai pu te guérir rapidement. Avec ton bouclier, cela aurait pu prendre des jours. Pourquoi ne m’as-tu d’ailleurs pas repoussé ? »

« Je ne l’avais pas activé. Je me sentais en sécurité avec lui. »

Son air perplexe m’alerta, et je fermai les yeux pour mieux analyser la situation. Mais d’abord, je me protégeai aussitôt sous mon bouclier. Je repensai à la discussion avec Stefan. Comment avais-je pu être subjuguée à ce point ? Il était évidemment beau, comme tous les vampires, mais il avait aussi cette aura qui m’avait attirée. Avec Vladimir, seule, je n’étais pas à mon aise, alors pourquoi étais-je si bien avec Stefan ? Il avait posé plusieurs questions, auxquelles j’étais certaine de ne pas avoir voulu répondre. Je l’avais pourtant fait avec sincérité, sans réfléchir. Quand j’avais tenté d’évoquer ma famille, le mal m’avait terrassé.

« Je dois prévenir Emmett et Rosalie maintenant, ils vont s’inquiéter. »

« Ils sont déjà partis. »

« Pourquoi ? »

Il parut étonné par mes paroles.

« Tu leur as fait remettre un mot pour leur dire que tu ne rentrais pas avec eux et qu’ils ne devaient pas s’inquiéter, que tu leur expliquerais plus tard et qu’ils devaient rassurer Renesmée. Un truc comme ça, j’ai eu du mal à te relire pour être franc. »

« Jamais je n’ai écrit de mot ! »

J’étais debout, tendue, et très inquiète. Un piège semblait se renfermer sur moi, me rendant prisonnière des Roumains. Quelle idiote !

« Si, tu l’as confié à Stefan, qui me l’a confié, juste avant que vous ne vous isoliez dans la cour… et… »

« Je n’ai rien écrit ! Arrête de me regarder comme si j’avais perdu la tête ! »

Stefan entra alors dans la chambre et vrilla son regard au mien. Aussitôt je m’assis sur le rebord du lit et me calmai. Les deux Roumains s’affrontaient du regard mais aucun mot ne fut prononcé. Vladimir semblait furieux et se tourna finalement vers la porte, Stefan tenta de le retenir mais en vain puis il quitta à son tour la chambre. Je dus attendre au moins une heure avant de ne plus ressentir ce malaise en moi. Je m’étais allongée sur le lit et je sombrai mais sans douleurs.

A mon réveil, l’air était plus frais encore. Un courant d’air m’apporta une odeur de fleurs. Alors que je réalisai que je m’étais endormie, un grondement retentit au loin. Je me levai brutalement, un sentiment d’urgence me gagna. En ouvrant la porte, je me retrouvai nez à nez avec Vladimir.

 Il m’avait pourtant regardée sans haine plus tôt. Alors pourquoi cette lueur dans ses yeux ? Qu’avais-je fait pour qu’il tente de me tuer d’un regard ? Des nouveaux grondements retentirent.

« Que se passe-t’il ? »

« Tu es contente ? Maintenant, il veut changer nos plans ! Tu l’as bien embobiné, mais avec moi ça ne marche pas ! »

Un cri strident, tout proche me glaça d’effroi.

« Laisse moi partir ! » crachai-je au blond.

« Pas avant que tu ne m’ais dit la vérité. »

« A quel propos ? »

« Pourquoi être revenue ? »

« Simple curiosité. »

« Je ne te crois pas. Stefan te veut comme compagne. Il veut que nous régnions à trois ! »

« Non ! »

Plus de drames, je voulais seulement rentrer chez moi.

« Il aurait fallu y penser avant, petite sotte ! Mais il est hors de question que tu viennes gâcher ma vie. »

Je veux partir, pensai-je, car il semblait lire aussi en moi. Je veux partir, ne jamais revenir à Volterra, rester auprès de ma fille, de ma famille.

« Oui, tu va nous quitter, sur le champ ! Je ne vais pas attendre la fin de notre repas pour te tuer.»

Il s’approcha lentement de moi. Il avait pu lire dans mes pensées. Mon bouclier peina à se mettre en place, et alors que Vladimir allait me toucher, je l’éjectai à contre un mur. Je remarquai alors que je n’étais plus dans la même chambre. Celle-ci était trois fois plus grande, plus claire aussi grâce à la lune pleine, et surtout plus luxueuse.

« Ne me touche pas ! »

« Tu ne veux pas partager, hein ? Evidemment, tu te crois si puissante ? Un vampire qui dort aussi longtemps est un vampire faible ! Eh oui ma chère tu as roupillé pendant cinq jours !»

« Cinq jours… que je suis ici ? »

Il éclata de rire. Il fut en un battement de cil à mes côtés, trop vite pour que je ne le repousse. Il se posta dans mon dos et me murmura :

« Bella, tu n’as que deux possibilités. Partir ou mourir. Que choisis-tu ? »

« Je ne cesse de te répéter que je veux partir ! »

Je me débattis, réussis à m’arracher à ses bras. Il se posta devant la porte et se tendit, prêt à m’attaquer.

« Je ne peux pas croire qu’après tout ce que tu as accompli, tu ne veuilles pas régner à Volterra. » me hurla le Roumain.

« Je ne l’ai pas voulu, c’est lui qui a voulu me convaincre! »

Vladimir recula sous le coup de ma révélation, ses mains tremblaient légèrement.

« Il a m’a menti… à cause de toi ! Tu débarques et tu chamboules tout ! Jamais nous n’avons été séparés auparavant, pourquoi a t’il fait ça ? »

Il se voûta, perdant toute sa prestance. Il donnait l’air d’un enfant rejeté, abandonné.

« Que m’a t’il fait exactement? » dis-je doucement.

«  Tu ne sais pas à quel point il est habile. Tu as cru penser ou agir par toi-même, mais tu n’as été qu’un pantin. J’aurais dû m’en douter, il est resté faible durant deux jours, malgré tout le sang qu’il a bu, il était épuisé. Tu es coriace. »

Tout me revint en mémoire, mon hésitation entre deux destins, entre Stefan et Edward, entre mon clan et Volterra. Je ne voulais qu’une chose, retourner auprès des miens, mais dès que j’avais grimpé aux murailles, le doute s’était insinué en moi et j’avais douté. Et si depuis ce moment, il m’avait influencée ? J’avais songé au plaisir de tuer, au pouvoir, mais c’était lui tout ce temps qui avait décidé pour moi.

« Stefan, qu’as-tu fait ? » tonna Vladimir.

Son frère apparut et se stoppa, un instant ahuri de la scène. La chambre était ravagée à cause de mon attaque contre Vladimir, j’étais échevelée, les trais déformés par la colère. Vladimir, lui, le fusillait du regard.

« Que lui as-tu raconté ? » demanda doucement Stefan.

« Rien, c’est elle qui a compris ton manège. Comment as-tu pu me trahir ? »

Stefan, toujours sûr de lui, et m’ignorant, prit son frère sous son bras.

« Je t’ai vu avec Heidi, tu vas la garder auprès de toi et peu à peu de détourner de moi. Je ne voulais pas que tu sentes obligé de choisir entre elle et moi. En choisissant Bella, je ne cherchais qu’à te prouver que je ne serais pas seul et aussi consolider notre légitimité à Volterra. Mon frère, jamais je n’ai voulu t’évincer, nous sommes égaux. Je ne peux pas régner sans toi. »

J’étais dégoûtée devant tant d’hypocrisie, mais Vladimir le crut et baissa la tête.

« Pardonne moi d’avoir douté de toi. »

« Tu n’as rien à te faire pardonner, nous allons régner tous les quatre et… »

J’étais donc devenue invisible ? Stefan ne m’abuserait plus. Je partirais et il ne pourrait rien y faire !

« Je ne reste pas Stefan ! Une fois de plus, tu m’as trompée, tu m’as fait croire que je voulais une vie de pouvoir, mais il n’en est rien. Ma place est auprès des miens, et tâche de ne plus intervenir dans ma vie ! »

« Tu crois vraiment que je t’ai forcée ? Je lis dans tes pensées depuis le début, tu as adoré tuer, tu as vibré devant la démonstration de ta puissance. Quand tu as arraché la tête d’Aro, tu étais comme en transe. Oses me dire que tu n’as pas exulté en le tuant ! »

Vladimir s’était éclipsé mais revint un instant après, un homme dans ses bras puis le mordit au cou. L’odeur du sang me frappa, le venin inonda ma bouche. Le peu de volonté qu’il me restait fut mise à mal quand un jet de sang gicla. Mes yeux ne purent se détacher de ce corps mourant. Bataillant contre moi-même, je ne vis pas Stefan qui se mit derrière moi et bloqua mes bras. Vladimir plaqua l’homme contre moi, son cou sous mes dents. Ma raison perdit ce combat et je mordis à mon tour dans cette chair encore chaude.

Je ne pus dire combien d’humains je bus cette nuit là, dès que j’eus fini de vider un corps, un autre m’était servi. Le sang coulait dans ma gorge, apaisant une faim que je n’avais pas soupçonnée. Comme celui des animaux était fade en comparaison de celui d’un humain. Je préférais les hommes, jeunes, ils étaient délicieux et quand Vladimir m’apporta une énième femme, je la repoussai.

« Je ne veux que des hommes ! »

Je ne reconnus pas ma voix mais n’y accordai pas la moindre importance. Je brûlais de ne pas être en train de boire à ce moment précis. Les deux Roumains partagèrent un sourire et se jetèrent sur la femme que j’avais lâchée. Heidi apparut avec un jeune homme, il était vivant, il se débattait.

« Tue le toi même. » me dit doucement Stefan.

Cet homme me fixait. Il tentait de ne pas trembler, serrant les poings, mais il était terrifié. Je pouvais me voir dans ses yeux vitreux, mes pupilles étaient d’un rouge plus soutenu qu’avant. J’étais un monstre, je n’avais plus rien d’humain, plus rien de bon en moi.

« Tu le veux Bella, ne te retiens pas, c’est ta nature, tu n’y peux rien. Ne résiste pas. » susurra Stefan.

« Non je dois partir… Renesmée… »

Ma fille, ma famille, qu’avais-je fait ? J’avais trahi leur confiance. Comment avais-je pu céder si facilement ? Voudront-ils me pardonner ?

« C’est trop tard Bella, les tiens ne comprendront jamais, ils te rejetteront. »

J’hésitai, je devais choisir entre le Bella que je devrais être, un vampire cruel et celle que j’étais, la mère, la compagne. Heidi perdit patience et tordit le cou au jeune homme puis le bu avec un évident plaisir. La voir ainsi, si sensuelle dans le meurtre mais si hideuse aussi, me ramena brutalement à la réalité. Je bloquai ma respiration et quittai la chambre. Je courus sans autre but que de m’éloigner de l’arôme sanguinolent.

Je sanglotais contre un mur quand Vladimir me rejoignit.

« Tu ne devrais pas refouler ta nature ainsi. Rester auprès de nous est un privilège. Stefan m’a convaincu, je suis d’accord pour que tu règnes à nos côtés. Nous apprendrons à nous apprécier. »

Sa voix était douce, il n’y avait plus de haine dans son regard, de la compassion mais aussi de l’exaspération.

« Je ne pourrais jamais me pardonner, j’ai bu leur sang ! Je suis répugnante ! »

« Non, tu es un vampire. »

« Ca suffit Vladimir, pesta Heidi, nous n’allons pas la forcer non plus. »

Elle se tenait devant nous, visiblement agacée de nous voir si proches.

« Laisse la. » ajouta-t’elle.

Il se leva et ensemble ils disparurent au détour d’un couloir.

Je ne cessais de me remémorer l’horreur dont j’avais été témoin. Pas témoin, actrice ! Je les avais tués, j’avais goûté leur délicieuse essence de vie. Je ne valais pas mieux que James, Victoria, les Volturis, que n’importe quel vampire en fait.

Je restais prostrée de longues heures, je n’arrivais pas à oublier les yeux suppliants de la dernière victime. Puis je pensais au sang et le venin revenait.

« Bella, mon amour, relève toi. »

Edward. Je rêvais. Je ne voulais pas ouvrir les yeux et constater que j’étais seule.

« Nous devons partir, viens. »

Des bras fermes me portèrent et une odeur familière me rassena. Ce rêve était si réel, si magnifique, si seulement…

« Elle ne partira nulle part sans l’avoir décider. »

J’eus un sursaut de lucidité car j’étais incapable de rêver de Stefan. Je le vis, ses lèvres étaient encore couvertes de sang.

« Bella, reste avec moi, tu seras une reine. N’oublie pas ce que je t’ai fait découvrir… »

« Non Bella, il t’a manipulée, il… » dit mon rêve, à  moins que…

« Edward ! »

Je le remarquai enfin. J’avais cru divaguer mais il était là.

« Je suis désolée Edward. Tu ne voudras plus de moi quand tu sauras ce que j’ai fait. »

« Je sais tout, je n’ai pas à te juger. Maintenant, dis leur au revoir et partons. » dit mon amour sèchement.

-       Bella, réfléchis bien, tu n’auras pas à te cacher avec moi, tu pourras être toi-même. Un vampire puissant et craint. Ta fille sera en sécurité.

La voix de Stefan résonnait dans ma tête mais ses lèvres n’avaient pas bougé. Une autre facette de son don. Edward n’avait lui rien entendu.

« Je veux partir Stefan. Ma place est auprès de ma famille. »

« Tu ne connaîtras jamais la paix. » ajouta le Roumain.

« Je t’interdis de la menacer » gronda Edward.

« Ce n’est pas une menace mais ce qui va se passer. Je n’y suis pour rien. » rigola doucement Stefan.

« Peu importe, répondis-je, je serai en sécurité avec Edward et ma fille aussi. »

« Soit, je ne peux pas te forcer. Mais sache que ma proposition restera à jamais valable. Tu pourras venir à moi quand tu le souhaiteras. »

« Contente toi de respecter notre marché ! Edward, rentrons chez nous.»

Toujours porté par mon amour, nous quittâmes la forteresse en quelques secondes puis Volterra. Le soleil se couchait créant sur nos deux peaux une rivière de diamants scintillants. Je me serrai plus fort contre lui.

Je m’éveillai d’un cauchemar qui avait failli me coûter mon bonheur, celui de ma fille et d’Edward. Maintenant que j’étais à plusieurs kilomètres de Stefan, je sentis que son influence avait disparu. Il avait eu une trop grande emprise sur mon esprit. J’avais douté à cause de lui, j’avais tué à cause de lui. Pourtant je m’en voulais d’avoir été si faible, si facilement manipulable. J’avais été grisée par ce sentiment de puissance, aveuglée par ma rage, mon désir de vengeance et Stefan n’en était pas responsable. Edward m’avait dit qu’il savait tout mais j’en doutais.

Rome se dressa subitement devant mes yeux, et Edward continuait de courir, mais moins vite. Il ne me lâcha qu’à l’aéroport, où Emmett et Rosalie nous attendaient. Nous n’avions pas échangé une parole depuis notre départ de Volterra et ce fut Rosalie qui brisa notre silence.

« Edward, je suis vraiment désolée. Je n’ai pas pensé qu’elle réagirait ainsi. »

« Je ne comprends pas pourquoi vous l’avez laissée seule ? »

Emmett se plaça devant sa femme et mit sa main sur l’épaule d’Edward.

« Nous sommes désolés, nous n’aurions pas dû nous éloigner de Bella. Quand on nous a donné son mot, nous avons immédiatement compris qu’elle était en danger.» ajouta Emmett.

Je me dressai devant Edward et plongeai mon regard rouge dans son regard ocre.

« Je suis la seule fautive Edward. J’ai douté et cela a suffi pour me retenir prisonnière de Stefan. Emmett et Rosalie n’y sont pour rien. »

« Rentrons chez nous. » répondit-il.

 

 

Publié dans fanfic twilight

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