Chapitre 18 - Retrouvailles

Publié le par myversionoftwilight

Chapitre 18 – Retrouvailles

 

 

Alice m’avait préparée une petite valise pleine de vêtements, inutiles, du moins c’est ce que je pensais. Mes vêtements étaient tâchés de sang, difficile de passer inaperçue, et je ne voulais pas paraître ainsi devant ma fille. Alice avait aussi prévu des lentilles pour dissimuler mes yeux rouges, et Rosalie m’expliqua que je devrais les changer toutes les deux ou trois heures. Cela me gênait, mais j’avais d’autres problèmes plus importants.

Nous attendions deux heures avant notre vol, Emmett et Rosalie nous laissèrent seuls. Edward ne dit rien, un silence pesant régnait entre nous. J’hésitais pourtant à le briser, car je devrais me justifier, et je n’avais pas d’excuses valables. Même si Stefan m’avait manipulée, j’étais persuadée d’avoir été tentée, d’avoir gravement fautée. Pourtant je mourrais de lui demander comment allait ma fille.

« Elle va bien, ne t’inquiète pas. Elle a compris les raisons de ton départ. Rosalie nous a téléphoné après votre victoire, cela nous a rassuré. Renesmée est en fait très fière de toi.

« Tu as lu dans mes pensées ? »

« Oui, depuis que je t’ai rejoint à Volterra, j’y ai accès. Je suis désolé. »

« Ne t’excuse pas. Au contraire. C’est difficile à vivre et encore plus à expliquer. As-tu lu à quel point je m’en veux de t’avoir déçu ? »

« Tu ne m’as pas déçu, mon amour. »

Enfin une parole tendre. C’était bon signe. Je l’aimais tellement. Depuis qu’il m’avait emmenée loin de des Roumains, mon amour pour lui s’était réveillé, ou plutôt révélé. Je n’étais plus aveuglée par ma haine. Mon désir de vengeance avait été assouvi, je pouvais maintenant tourner la page, et reprendre ma vie là où je l’avais laissé. Apprendre à devenir une bonne personne, une bonne mère, une épouse, une sœur…

« Ne te fustiges pas ainsi, Bella. Quoique tu penses, tu n’es pas coupable. Aucun de nous n’aurait pu résister à ce que tu as vécu. Et tu es une bonne personne, une bonne mère. Ne doute plus je t’en supplie. »

« Edward, que tu puisses lire dans mes pensées commence à me plaire… Mais comme d’habitude, tu refuses de voir mes torts. »

Jusqu’à ce moment il ne m’avait pas encore regardée dans les yeux, il avait gardé une position raide et lointaine. Il me prit enfin la main, et de sa main libre me caressa la joue. Son regard se perdit dans le mien, je le devinai ému.

« Je suis tellement désolée Edward. Je ne voulais pas tuer, je te le promets. Je crois en la voie de Carlisle. Je veux passer le reste de ma vie avec toi, avec notre famille. Je ne te quitterai plus, je te le promets. »

« Merci. » dit-il simplement.

« Je t’aime. »

« Je t’aime aussi. »

Il m’embrassa longuement, avec passion, mais aussi je pensai, avec soulagement. Soulagement de me revoir vivante, à lui. Les regards des autres passagers nous pesèrent et il interrompit en premier notre étreinte.

« Comment a réagi Carlisle ? » demandai-je de nouveau anxieuse.

« Ne t’inquiète pas pour lui. »

« Mais j’aimerais tout savoir avant d’arriver. »

« Bien, il est préoccupé. Il n’a jamais rencontré Stefan et Vladimir mais en a entendu parlé. Il pense que leur diktat sera plus répréhensif. »

« Rosalie vous a dit pour l’accord que nous avons conclu avec eux, n’est-ce pas ? »

« Oui, nous sommes très fiers de toi. J’ai lu dans les pensées d’Emmett, il a été très impressionné. »

Je recommençais à éprouver de la fierté, mais je me ressaisis aussitôt. L’heure n’était pas à la fanfaronnade.

« Bella, j’adore pouvoir lire enfin en toi. Tu es si drôle, ta façon de raisonner est si … enfin je te comprends mieux maintenant ! »

Il riait de bon cœur, et je l’accompagnai. Les deux dernières semaines me parurent loin à ce moment. Je ne quittai pas son regard, j’aimais vraiment le laisser entrer dans mon esprit. Je me sentis unie à lui plus intensément.

« Moi aussi. J’ai moi aussi des excuses à te présenter. »

« Non, tu… »

« Laisse moi m’excuser, Bella. Je t’ai sous estimée, tu es bien plus forte, plus résistante que nous tous. Ton bouclier ne fait pas tout, tu as aussi une très grande force intérieure. Tu peux être fière de toi. Tu as su protéger ta famille, faire les bons choix. Nous ne vivrons pas dans la peur de représailles de la part des Volturis, et ce grâce à toi. Je n’ai moi pas d’excuses pour avoir douté de toi. Ce n’est pourtant pas la première fois que tu fais preuve d’une telle bravoure. »

« Merci. »

Nos restâmes tranquillement enlacés, j’avais dit ce que j’avais à dire et lui aussi. Nous pouvions penser à l’avenir avec sérénité. Nos ennemis étaient morts, notre famille en était sortie vainqueur, notre fille grandira en sécurité. Stefan m’avait avertie que de nombreux vampires viendraient, pour certains par curiosité, pour d’autres pour me défier, mais je refusais d’y penser. D’ailleurs, peut-être que personne ne croirait que j’avais été celle par qui les Volturis avaient péri. J’escomptais que les Roumains tireraient la couverture vers eux. Restait Renesmée, à qui j’avais une nouvelle fois fait défaut. Je ne pourrais peut-être pas regagner sa confiance ni son amour cette fois.

  « J’allais oublier, voici une lettre de Renesmée. Elle m’a demandé de te la remettre et de m’assurer que tu la lises avant de rentrer chez nous. Et voici aussi quelques photos d’elle. »

Il me passa son téléphone portable et fit défiler une vingtaine de clichés de ma fille. Elle avait encore changé, bien plus que ce que je pensais. Sur chacune des photos, elle portait une tenue différente et un immense sourire fendait son joli visage. Je pris la lettre, c’était la première fois que je voyais l’écriture de Renesmée, elle avait hérité de celle de son père.

 

Ma chère Maman,

Je t’écris cette lettre, alors que tu es partie depuis un jour seulement. Tu me manques beaucoup, je m’en veux d’avoir pleuré quand tu es partie, car tu as dû te sentir malheureuse. Sur le coup, j’ai seulement pensé que je ne te verrai plus pendant quelques jours, et cela m’a déchirée, mais j’avais compris le but de ton départ.

Tu es de nouveau partie, mais je sais que tu ne m’as jamais quittée. Je te connais bien maintenant et je sais que tu vas culpabiliser d’être partie. Sois assurée que je ne t’en veux pas, je ne t’en voudrais jamais de vouloir me protéger. J’ai simplement hâte d’être assez grande pour prendre soin de toi, autant que tu le fais sans cesse pour moi. Tu es la personne la plus forte que je connaisse, c’est pourquoi je savais que tu avais survécu à la morsure de l’italien, et je sais maintenant que tu vas me revenir. Je sais que tu retrouveras le chemin vers moi, vers notre famille. Je t’attends sagement, je ne montre pas à Papa que je suis triste, je lui fais voir des images de nous trois, réunis et heureux. Lui a peur de te perdre, mais je ne veux plus les convaincre que tu es forte, tu le leur prouveras bientôt. Et après, je ne les autoriserai plus à douter de toi.

J’ai réussi à convaincre Jacob. Depuis que nous t’avons retrouvée dans la forêt, il croit en toi, en ta force, et aussi en mon jugement.

Papa a déjà prévu de venir te chercher dès que nous aurons la confirmation de votre victoire, aussi je lui confierai cette lettre.

Je tenais à ce que tu la lises avant de revenir, car dès ton retour, je veux que tout redevienne comme avant, avant que tu ne deviennes un vampire. Je veux laisser ces dernières semaines, où tu as été absente, derrière nous. Je veux que tu oublies nos séparations, que tu vives sans regrets et surtout sans remords. Je veux que tu me reviennes heureuse. Tu es celle que j’aime plus que tout au monde, tu es la seule à m’être indispensable, tu es ma maman, et je serai à jamais auprès de toi. Je t’aime.

Renesmée.

 

J’aurais voulu pleurer de joie et de fierté mais j’en étais maintenant incapable. Elle, si jeune, avait réussi à trouver les mots justes pour que je revienne sereinement auprès des miens. Elle m’aimait, elle avait une telle foi en moi. Elle était mon soleil, le but de ma vie éternelle, ma raison d’être.

« Edward, tu as… »

« Non, j’ai bloqué tes pensées, ce moment t’appartient. »

« Merci. Tu m’as offert le plus grand bonheur imaginable. Notre fille est merveilleuse, plus que ça, elle est … il n’y a pas de mot assez fort ! Mais elle si … grande, j’ai peur qu’elle ne manque d’insouciance, d’une vraie enfance. »

« Je suis bien de ton avis. Elle a été très forte pendant ces dix jours. Elle ne s’est jamais plainte, elle a rêvé de nous trois toutes nuits. J’ai même cru qu’elle avait oublié Jacob ! »

Il rigola et alors que je mourrais d’envie de savoir ce qu’il s’était passé dans la vie de notre enfant durant mon absence, il me raconta plusieurs anecdotes. Jacob avait pris ces habitudes dans notre cottage mais demandait toujours la permission à Edward. Il avait été plus présent pour Renesmée. Ces deux-là pouvaient passer des heures à jouer, parler et chasser évidemment. Je compris qu’Edward s’était fait une raison, qu’il acceptait mieux Jake et son imprégnation.

Quand l’embarquement commença, il me promit de m’en dire plus quand nous serons installés dans l’avion. Je m’éclipsai un instant pour changer mes lentilles et quand je revins, Rosalie et Emmett m’attendaient avec Edward.

Le vol me parut interminable jusqu’à Seattle. Ce que me narrait Edward me rendit encore plus impatiente de retrouver Renesmée. Edward avait prévu de rejoindre Forks en voiture, et je me doutais que cela serait au final plus rapide que de prendre une correspondance pour Port Angeles, vue la vitesse à laquelle il aimait conduire. Je n’étais pas contre, je serais plus tôt auprès de ma fille.

A notre arrivée, j’entendis le plus beau son du monde. Renesmée et tout le reste de notre famille nous attendaient. Ma fille tendait ses bras vers moi et sautait sur place. Je l’avais immédiatement repérée, mais j’étais si heureuse que je m’étais figée. Edward m’aida à me mouvoir à nouveau, et je m’élançai vers ma fille dès que le dernier obstacle de sécurité fut franchi. Il avait été difficile de ne pas courir à vitesse vampirique tant j’étais folle de joie de la revoir.

Elle me serra si fort contre elle, ses cheveux me couvraient le visage, et j’humais sa délicieuse odeur. Je la portais dans mes bras, et n’envisageai de la lâcher qu’une fois devant la voiture d’Edward. Je montai à l’arrière avec elle et nous fîmes la route juste Edward et nous deux. Quand ma gorge se libéra de la boule de bonheur qui l’étranglait jusqu’alors, je remerciai ma fille, et lui dis je t’aime une bonne centaine de fois. Nous restâmes enlacées tout le chemin, et elle s’endormit quand nous arrivâmes en vue du cottage.

Son lit avait été remplacé par un immense lit à baldaquin blanc et rose. J’allongeai mon enfant qui protesta un peu de quitter mes bras, mais qui retomba dans son sommeil quelques secondes après.

Edward m’attira vers notre chambre, je retrouvai enfin notre petit cocon. Je ne pus dire si nos corps avaient déjà été en plus parfaite osmose que durant cette nuit. L’amour avec lui, d’égale à égal, n’avait rien à voir avec nos précédentes étreintes. J’en avais gardé un très bon souvenir, mais ce que nous partageâmes cette nuit là fut au-dessus de toutes mes espérances. Mais surtout, nous nous aimâmes comme la première fois, sans urgence, sachant que nous avions devant nous de longues heures pour nous rassasier l’un de l’autre.

Alors que les premiers oiseaux du matin s’égosillaient, je roulai hors de ses bras, m’accroupis sur lui, le maintenant allongé sur le dos. Je pris mon temps pour découvrir son corps sans les limites de ma vue d’humaine. Il était encore plus beau, j’admirais avec précision et ravissement chaque courbe de son corps musclé, tandis que les faibles rayons de l’aube se perdaient dans ses cheveux bronze.

« Si j’étais humain, je crois que je rougirais sous ton regard mon ange. » murmura-t’il au bout de quelques minutes d’examen.

« Et encore, je n’ai pas accès à tout ton corps ! » badinai-je.

Je me mis à côté de lui, le libérant, mais aussitôt qu’il fit un mouvement pour se redresser, je le repoussai gentiment sur le lit.

« Tu ne m’as pas écouté, Edward, je veux connaître ton corps sur le bout des doigts. Alors laisse toi faire. »

Je joignis les gestes à la parole et passai mes mains sur son ventre, ses jambes, ses fesses et enfin son sexe, qui s’était durci sous mes caresses.

« Bella, si tu savais comme je suis heureux de ne plus avoir à me retenir ! »

Et il profita de ces quelques secondes où je méditais ses paroles pour me renverser à son tour et plaquer son corps contre le mien. La passion nous enivra encore deux heures avant que notre fille commence à remuer dans son lit, signe de son prochain réveil. En riant, plus complices que jamais, nous nous habillâmes rapidement et attendîmes Renesmée dans le salon, sur l’un des canapés.

« Au fait, comment trouves-tu ma nouvelle odeur ? »

« En te reniflant de très près, murmura-t’il dans mon cou, je perçois ton ancienne effluve. »

« Mais je sens bon Tu ne m’as pas donné ton verdict après ton examen minutieux de tout à l’heure ? »

« Tu es parfait, bien plus que je que j’avais cru deviner quand j‘étais humaine ! Chut ! La voilà !»

Elle traîna des pieds, son visage encore ensommeillé, et quand elle nous découvrit, enlacés, elle nous sourit et courut se blottir entre nous.

Ce n’est que plus tard, quand Jacob arriva chez nous pour sa chasse quotidienne avec Renesmée, que nous cessèrent nos câlins et nos jeux.

Je savais Renesmée en sécurité avec Jake, aussi je fis comprendre à mon fiancé que je désirais retourner au lit. Moins d’une seconde plus tard, j’étais contre un des murs de nos chambres et mon jean avait été arraché ainsi que mon débardeur.

« Jamais je ne pourrais me lasser de ça » dis-je en me relevant, quelques heures plus tard.

Edward avait entendu Jake et Renesmée qui s’étaient directement rendus à la villa, quelques minutes plus tôt.

« Tu crois qu’Alice sera vexée si je m’habille comme ce matin ? »

« Elle ne t’a pas vu, alors elle ne pourra pas savoir que tu n’es pas changé au moins trois fois de tenue. »

« Tu la sous estimes, je parie qu’elle m’a espionnée pour savoir si je faisais honneur à ma nouvelle garde robe ! » rigolai-je.

« Tu as raison. Mais tu ne dois pas te laisser faire mon amour. »

« Je crois que nous avons de toute façon quelque chose à célébrer, alors je vais porter une robe. Et puis, je ne peux plus détonner à côté de toi. Tu es si beau, le moins que je puisse faire, c’est de paraître plus jolie. Je ne veux pas qu’on se demande encore ce que tu me trouves ! »

« Tu es adorable, mais aveugle. C’est toi la plus belle créature et moi, je suis terriblement banal ! »

Cette bataille nous opposerait donc toujours ! Alice approuva ma tenue dès que nos regards se croisèrent à notre arrivée à la villa. Ils étaient tous réunis dans le salon, parlant légèrement, et riant des pitreries d’Emmett. Il leur racontait un énième passage de nos combats en Italie. Seule Renesmée restait en retrait. J’allai immédiatement auprès d’elle et la serra dans mes bras.

« Tout va bien ma chérie ? »

« Oui, enfin, je ne veux plus qu’on en parle. Je te l’ai dit dans ma lettre, je voudrais oublier tout ça ! »

« Excuse-moi Renesmée, dit Emmett qui s’était interrompu. Je te promets de ne plus en parler en ta présence. Mais tu me connais, je n’ai pas pu m’empêcher de me vanter de mes exploits. »

« Excuses acceptées mon petit tonton Emmett ! » répondit ma fille, sachant pertinemment l’effet que ferait l’adjectif –petit- à son oncle.

Ils disparurent dehors et nous entendîmes de forts éclats de rire.

J’en profitai pour leur demander à tous leur attention. Edward, qui avait lu en moi, m’encouragea d’un signe de la tête.

« D’abord, je voulais vous remercier d’avoir veillé sur ma fille. J’ai perfectionné mon bouclier, je pourrais ainsi vous protéger tous en même temps. J’ai aussi réussi briser le blocage qui empêchait Edward de lire dans mes pensées.

« C’est merveilleux. » s’extasia Esmée.

« Ta maîtrise est impressionnante. » ajouta Carlisle.

« Vous savez donc ce qui s’est passé quand nous avons lutté contre les Volturis, continuai-je. Je vais vous raconter ce qui s’est passé après et pourquoi je ne suis pas revenue plus tôt. Mais avant cela, vous avez entendu Renesmée. Elle ne veut plus que l’on évoque ces évènements, et je la comprends. »

« Elle sait ce que tu fais, et te remercie d’avoir attendu qu’elle sorte. » me dit Edward.

Je leur expliquai alors mes doutes entre un destin plus sanglant et mon retour auprès d’eux, ma curiosité envers Stefan et ses manigances, la jouissance de se sentir aussi puissante. Le pieu dans le cœur, ma guérison accélérée grâce au sang humain. Quand je leur racontai que j’avais tué de nombreuses personnes, que j’avais non seulement goûté à leur sang mais aussi désiré en avoir plus, ils s’assombrirent. Mais le fait que je m’étais enfuie malgré l’odeur du sang humain les impressionna clairement. J’étais anxieuse de leur réaction, mais pas très longtemps, des ondes de calme me parvinrent rapidement et je souris à Jasper. Il me rendit mon sourire et s’approcha de moi, alors que tous s’étaient regroupés à l’autre bout de la pièce sauf mon fiancé qui ne m’avait pas quittée.

« Bella, tu as fait preuve d’une grande force en parvenant à t’éloigner. Il était évident que tu craquerais en ayant ce sang devant toi. Personne ne pourra jamais te le reprocher. Seules Alice et Rosalie n’ont jamais goûté au sang humain, et je les ai toujours personnellement admiré pour cela. »

Il était vrai qu’elles étaient les seules. Même la douce Esmée avait cédé. Carlisle y avait été forcé car il avait transformé Esmée, Edward, Rosalie et Emmett.

« Aussi ne sois pas trop dure envers toi-même. Car tu as été seule les premières semaines de ta transformation, tu n’as attaqué aucun humain, tu t’es contrôlée dès que tu as retrouvé ta fille. Tu as réussi mieux que n’importe lequel d’entre nous à te maîtriser. »

« Jasper a raison Bella, ajouta Carlisle, tu nous a prouvé à plusieurs reprises que tu étais très forte, résistante et nous t’avons sous estimée. Je te présente mes excuses les plus sincères pour avoir douté de toi. »

« Je vous en prie, personne ne doit s’excuser pour cela. J’ai dû vous sembler un peu folle, c’est bien normal. Je vous remercie de votre clémence. Je vivrai toujours avec ce poids, d’avoir tué des humains. Vous restez tous pour moi un exemple, une voie à suivre. Je vous promets que je ne cèderai plus à la tentation. »

Alice apparut à mes côtés et me serra dans ses bras, puis chacun à leur tour me félicita, me remercia, me complimenta. C’était beaucoup pour moi, de me sentir acceptée ainsi, et surtout en tant que vampire ayant fauté, j’étais soulagée par leurs gestes et leurs paroles.

Renesmée revint accompagnée d’Emmett et de Jacob. Ces derniers étaient couvert de terre et bougonnaient tandis que ma fille n’avait pas un cheveu qui ne dépassait de sa longue tresse.

« J’ai autre chose à vous annoncer. Lors de ma conversation avec Stefan, il m’a appris ce qu’allait devenir Renesmée » déclarai-je en gardant ma fille près de moi.

Ils s’arrêtèrent aussitôt de parler.

« Renesmée et moi sommes bien plus liées que ce que nous imaginions. Sa survie dépend de la mienne. Elle cessera de grandir quand elle atteindra l’âge que j’avais lorsqu’elle est née. Elle sera immortelle, enfin tant que je le suis également. Ses forces seront moindres par rapport à nous autres, mais elle ne brillera jamais autant que nous au soleil, elle sera toujours en vie, son cœur continuera à jamais de battre, du sang continuera de couler dans ses veines. Ses yeux garderont cette merveilleuse couleur.»

Puis je m’abaissai afin d’être à la hauteur de ma fille et lui dis :

« Nous serons pour toujours ensemble ma chérie. Tu n’as rien à craindre, nous serons là l’une pour l’autre, nous nous protégerons. »

Des larmes coulèrent alors sur ses joues roses et elle se blottit contre moi.

« Je suis si heureuse maman, si tu savais comme j’avais peur de ne pas pouvoir rester avec toi, avec vous tous. Je t’aime. » me dit-elle.

« Moi aussi. »

Puis je me redressai, car j’avais oublié d’évoquer les recherches en Amérique du Sud.

« Vous étiez proches de trouver un être semblable à Renesmée, Carlisle. Un certain Nahuel vit en forêt amazonienne, au Brésil. »

« Nous devrions le rencontrer, même si tu nous as beaucoup appris. » répondit Carlisle.

« Oui je suis d’accord. »

Plus tard, j’aidais Esmée à préparer à manger pour Jacob, ce qui demandait un minimum de temps, vue la quantité qu’il ingurgitait, en plus de la chasse.

Elle me couva de regards attendris, et mots doux. Elle me considérait comme sa fille, elle me l’avait déjà dit. Mais quelque chose avait changé, et je n’eus pas vraiment le temps de chercher, car après s’être mordu les lèvres d’hésitation, Edward entra et me traduit les pensées de sa mère.

« Elle voudrait savoir si le mariage est toujours d’actualité. »

« Oui biensûr ! Enfin si tu le veux toujours, nous n’en avons pas vraiment reparlé… »

Il me tendit la bague de fiançailles offerte avant ma transformation, celle que je n’avais pas accepté après mon retour auprès de lui. Je lui souris et il la passa à mon annuaire droit.

« Le 15 juin, pas avant, je suis au taquet, pépia Alice qui nous avait rejoint comme par magie. Tout sera prêt à temps. »

« Nous partirons ensuite au Brésil, tous ensemble, ajouta mon fiancé. Qu’en penses-tu ? »

« Nous tous ? Et Jacob ? »

« Nous partirons tout l’été, il ne ratera pas l’école, rigola-t’il. Ne t’inquiète pas, il n’aura pas le choix de toute façon ! »

« Sais-tu qu’Esmée possède une île au Brésil ? » me demanda Alice, malicieuse.

« Alice ! gronda Edward. C’était une surprise ! »

« Je ne crois pas qu’elle aurait accepté de n’y aller qu’avec toi, alors autant lui en parler maintenant ! » rétorqua Alice.

« Pourriez vous avoir l’amabilité de me dire ce qu’il se passe ? »

« Mon amour, susurra Edward, j’y ai songé mais bien avant tous ces … évènements. Esmée m’a proposé de nous prêter son île, pour notre lune de miel. Il était effectivement prévu à l’époque que dans l’éventualité de… nous n’aurions été que nous deux et…

« Esmée, quand avez-vous parlé de cela avec Edward ? » demandai-je ahurie.

« En même temps que pour le cottage. J’ai toujours été persuadée que vous vous marierez et que tu deviendrais l’une des nôtres. Edward m’a fait la tête pendant des jours d’ailleurs ! Il m’a dit oui mais en étant persuadé que ça n’arriverait jamais ! Tu fais moins le malin, mon grand, hein ?» le taquina-t’elle.

A l’époque, il n’était pas envisageable qu’il accède à ma requête, devenir un vampire. Alors de là à m’épouser ! Pauvre Esmée, connaissant Edwards et ses réticences à me transformer, il avait dû être sévère avec sa mère.

« C’est très gentil Esmée, merci pour la proposition, mais il est vrai que je ne veux plus passer un jour sans notre fille à mes côtés alors… »

« Il y a deux chambres, s’empressa-t’elle d’ajouter. Nous ferons les recherches pendant que vous vous retrouverez entre vous. Qu’en penses-tu ? »

« Edward ? »

« Je ne rêve que de ça ! »

« Moi aussi ! » roucoulai-je en passant mes bras autour de son cou. Je l’embrassai tendrement et me séparai à regret, nous n’étions pas seuls.

« AHHHHHH SUPER ! cria Alice. Rose, on va tous au Brésil, ce qui veut dire shopping !!!!!! »

« J’ai définitivement besoin de nouveaux maillots de bains, répliqua Rosalie qui nous avait à son tour rejoint. Quand y allons nous ? »

« J’ai encore pas mal de trucs à faire pour le mariage, on aura pas le temps avant la cérémonie. Mais après, SHOPPING BIKINI ! »

Alice était surexcitée, Rose, presqu’autant. Elles n’allaient pas rater l’occasion de se trouver un endroit isolé et profiter du soleil. Et pour plaire à leurs compagnons, Alice avait été claire, bikini ! Je devais m’y faire, j’étais persuadée que je ne pourrais pas échapper à la séance d’emplettes. Cela ne rebutait finalement plus autant qu’avant. J’avais pris conscience de ma beauté depuis que j’étais vampire. Quand je repensais d’ailleurs à mon ancienne garde robe, je trouvais étrange de n’avoir pas été tuée par le ridicule ! Mais pour être aussi élégante que mes futures belles soeurs, il fallait avoir un compte en banque bien rempli, aussi j’hésitai. J’en avais bien eu un d’ouvert peu de temps après le retour des Cullen, mais je ne m’en étais jamais servie, comme si la carte bancaire noire me brûlait quand je la touchais. Cela ne plaisait toujours pas, mais quelle autre option avais-je ? Trouver un emploi ? Impossible.

« Ne t’inquiète pas de ça Bella. Ne t’en n’inquiète plus de ça mon amour » me glissa à l’oreille Edward.

« Nous pourrions en profiter pour aller voir de plus prêt ce qu’il se passe à Seattle. » intervint Carlisle.

Toute la famille était maintenant dans la cuisine. Seul Jacob et Renesmée continuaient de rigoler au salon.

« Que se passe-t’il ? » demandai-je soudainement inquiète.

« Eh bien, nous soupçonnons que des nouveaux-nés n’y sévissent. Les journaux font rapport de dizaines de morts depuis quelques mois. »

 

Publié dans fanfic twilight

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