Chapitre 15 – Affrontement

Publié le par myversionoftwilight

Chapitre 15 – Affrontement

 

J’aurais voulu me remémorer le chemin que les gardes des Volturis nous firent emprunter mais je stressais trop. Sans compter que je devais rassurer Vladimir et Stefan. J’avais réussi à leur souffler de ne pas s’inquiéter, mais j’avais surtout l’impression qu’ils étaient en colère l’un contre l’autre. Régner à deux n’avait pas dû être de tout repos à l‘époque, peut-être était-ce la cause de leur chute.

Nous avions été capturés si facilement que je doutais de tout, de mon pouvoir, de mon retour, je ne tiendrais sans doute pas ma promesse. Ma fille avait déjà changé en cinq jours, je la reconnaîtrais mais j’aurais encore raté une partie de sa vie. Je raterais peut-être tout de sa vie. L’avoir mise au monde, avoir partagé quelques semaines et l’avoir vue heureuse me suffisaient, mais alors que je n’espérais plus rien, un autre visage me hantait. Edward. Il avait été là pour moi, tout fait pour que je vive une vie normale, et quand il avait compris que cela était impossible si nous restions ensemble, il m’avait quittée. Après nous être retrouvés, après avoir été plus qu’heureuse, j’avais été tuée, et malgré cela j’avais rejoint les miens.

Finalement, j’étais bien plus chanceuse que ce je croyais. Ce qui se trouvait au dessus de nous, au dessus de tout, m’avait tant offert ! J’avais vécu beaucoup d’épreuves et à chaque fois j’avais cru à ma fin. En quoi cette fois-ci serait différente ? J’avais peut-être trop compté sur ma chance, ou fallait-il que  je compte encore sur ma bonne étoile.

Nous avions avancés à pas lents, enfin à allure humaine tant que nous étions à l’extérieur, mais dès que nous passâmes une lourde porte de chêne, nos gardes nous poussèrent à courir. Une minute plus tard, nous étions dans une immense salle ronde, toute de marbre, faiblement éclairée, mais notre vision nous permettait de voir aussi clair qu’en plein jour. Puis ils firent leur entrée, Aro, Caïus et Marcus. Jane les suivait ainsi que trois autres vampires mais je ne me souvenais pas de leur nom. Les trois ancêtres prirent place dans leurs trônes, leurs pupilles rouges nous dévisageaient. Jane affichait un sourire narquois sur ses lèvres enfantines. Les gardes nous entouraient toujours, ne faisant aucun geste.

 Je passais de l’excitation à la dépression. Chaque seconde apportait son lot d’émotions contradictoires. Je souhaitais en finir avec le danger, avec la mort et la peur. Je voulais retrouver ma famille. Je voulais aussi tuer, mon corps se tendait à cette perspective. Mes envies de meurtre prenaient souvent le dessus et même si durant le voyage, j’avais tenté de les reléguer, je ne le pouvais plus, à quelques mètres de mes futures victimes. Je me réjouissais à l’avance des pertes que ces Italiens subiraient, si ils ne mourraient pas, au moins ils seraient déstabilisés, d’autres finiraient le travail.

Ces Roumains m’avaient l’air cruels, orgueilleux, et assoiffés autant que moi de vengeance. Emmett ne leur faisait pas confiance, mais nous n’avions plus le choix, car les Volturis n’était pas un simple clan. Je savais que le clan des Cullen était une exception dans ce monde, la plupart des vampires vivaient seuls ou à deux, voire trois. Les Volturis était la famille « royale », la régence des vampires, c’était sans doute un honneur de les servir. Il y avait peut-être des centaines de vampires auprès d’eux. Nous n’étions qu’une poignée, et malgré notre plan, tout pouvait basculer. Je maîtrisais mon bouclier en puissance, mais pas en durée. Si je ne tenais pas plus d’une heure, nous mourrions assurément.

Aro se leva enfin, il était clairement supérieur aux deux autres. J’espérais qu’il manquait d’entraînement, je ne les avais pas vu combattre à Forks, restant en retrait et laissant leurs sbires faire le sale travail. Le Volturi nous sourit, et s’approcha de moi.

« Bella, je vois que tu as finalement rejoint nos rangs. J’en suis ravi. Tu pourrais peut-être remercier Félix ? »

Rester calme, ne pas répondre, inspirer même si je n’avais pas besoin d’oxygène.

« Bien, et tu as amené … Rosalie et … Désolé, je ne me souviens pas de ton nom. » Ajouta-t’il en fixant Emmett avec dédain.

Il se fichait du couple, aucun d’eux n’avait de pouvoirs, et Aro ne s’entourait que de vampires exceptionnels.

« Mais tu as aussi fait de mauvaises rencontres. Puis-je ? »

Il me tendit la main mais je refusais aussi sec. Hors de question que je le laisse découvrir mes pensées et surtout mon don, en devenant vampire, j’étais peut-être devenue lisible pour lui. Trois gardes se postèrent alors autour de moi, j’avais le choix entre me soumettre ou être forcée de le faire.

De mauvaise grâce je tendis ma main droite à Aro. Je ne fermai pas les yeux malgré mon appréhension, tout était dans le paraître et je devais paraître forte et sûre de moi. Il se concentrait, une ride au milieu de ses sourcils, puis relâcha ma main et s’en retourna dans son trône. Il murmura à ses frères interrogatifs qu’il n’avait rien pu voir à nouveau.

« Tu es pleine de surprise, Isabella. » souffla-t’il, presque pour lui-même.

« Tu n’as pas idée ! »

Mes premiers mots et je perdais déjà le contrôle.

« Je n’en doute pas. » ajouta Aro.

Caïus semblait s’impatienter devant l’inaction de son frère, il se leva et me fusilla du regard.

« Pour qui te prends-tu pour paraître devant nous ? Si tu penses venger ton clan, tu mourras. Quant à vos chiens, nous les décimerons tous très bientôt ! »

Respirer, ne pas répondre.

« Mon frère, intervient Aro, ne mets pas de mauvaise humeur notre invitée. J’aimerais la convaincre de nous rejoindre. »

« Son don est inutile, même si Jane n’arrive pas à la paralyser, elle ne peut que se protéger ! s’écria Caïus. Nous n’avons pas besoin d’elle ! »

Jane ne pouvait pas m’atteindre non plus, je m’en doutais, merci bouclier chéri. Je me rendis compte que je n’avais pas pensé à protéger Emmett et Rosalie, et le fit aussitôt.

« Caïus, calme-toi. Jane, ma chère, inutile de persister, Isabella nous résistera toujours. Pourquoi avoir permis à ces … cadavres de vous suivre ? » me demanda Aro.

« Vous allez nous le payer, cracha Stefan, votre heure a sonné ! »

Les trois Volturis ne leur prêtèrent aucune attention, ce qui agaça les Roumains. Stefan continuait de les insulter, et nous attendions qu’il cesse.

« Isabella, puisque je n’ai pas pu lire en toi, aurais-tu l’amabilité de me dire la raison de cette visite ? »

Oh que oui, la conversation de salon allait s’arrêter maintenant. Il m’énervait au plus haut point, sa suffisance me dégoûtait. Je me rappelai ses paroles quand nous nous étions rencontrés à la villa. Ces petites phrases mielleuses, cette fausse courtoisie accrochée à son visage livide, son sourire hypocrite.

« Cela me semble pourtant facile à deviner, êtes vous donc si stupides ? »

Je perdais définitivement toute retenue. Les insulter pour les provoquer. J’en avais assez de les voir avachis, à jouer avec nos vies. Aro ne dit rien, mais son regard aimable avait disparu et son sourire aussi.

« Je suis là pour vous éliminer. Je suis là pour protéger les miens, pour venger nos morts. » continuai-je.

« Venger des chiens ? On aura tout vu! » se moqua Caïus.

« Parfaitement, et nos amis Roumains ont accepté de reprendre le pouvoir. Je vous en prie, ne nous faciliter pas la tâche, je ne rêve que de vous tuer ! Aucune négociation, pas de seconde chance ! » rigola Emmett.

Il était aux anges, sûr de lui. Il avait même lâché la main de Rose et était déjà en position d’attaque attendant un signe de ma part.

« Vous ne sortirez jamais vivants d’ici, dit doucement Aro. Quant à ta fille Isabella, elle m’appartiendra, que tu le veuilles ou non. Je suis prêt à t’épargner si tu me la ramènes. »

« Emmet sur ta droite ! »

J’avais mis sous mon bouclier deux gardes qui se tenait près de lui, les isolant des autres. Emmett et Rosalie leur sautèrent dessus, l’effet de surprise les privèrent de toute résistance. L’ensemble de la garde réagit mais je les propulsai tous contre les murs de la grande salle. Je mis sous mon bouclier les Roumains et leurs mercenaires et ne quittais pas des yeux Aro. Son masque s’affaissa, la surprise puis la colère déformèrent ses traits. Marcus s’était à son tour levé et les trois vampires restèrent derrière une nouvelle dizaine de garde. Même Jane avait perdu son sourire, elle interrogea Aro, mais celui-ci lui fit signe de ne pas bouger. Moi qui n’attendais que cela !

Je me concentrai et fis rentrer une dizaine de gardes sous mon bouclier, les mercenaires les combattirent quelques instants, deux n’en réchappèrent pas. Je ne voulais pas trop les exposer finalement, car de nouveaux gardes arrivaient dans la salle. Combien étaient-ils bon sang ?

Je me conditionnais pour mon combat contre Jane, car je garderais les Volturis pour la fin évidemment. Je la regardai, accrochant ses yeux rouges, elle avança vers moi, suivie de Félix et d’un autre. Ces deux-là je les envoyais à plusieurs mètres, Jane ne s’arrêta pas pour autant et je la fis entrer sous mon bouclier. Je la devinais en train tenter de me soumettre à sa torture mentale mais même sous ma coupe, elle ne pouvait pas m’atteindre. Nos yeux ne se quittaient pas, les siens brillant d’arrogance, je jouais le jeu, même si je n’en menais pas large. C’était mon premier combat, contre un vampire de plusieurs siècles peut-être, et surentraîné, quoique que. Emmett resta à mes côtés. J’avais été claire, il voulait simplement être prêt au cas où.

Elle se jeta sur moi et nous glissâmes au sol sur dix mètres. Elle était au dessus de moi et crut m’atteindre facilement, mais je me redressai très vite. Nos bras bougeaient à toute vitesse, mon visage reçut plusieurs coups et je sentais même une douleur quand elle prit mon bras pour me jeter au dessus d’elle. J’atterris avec grâce et la fit chuter. Je réussis à lui tordre aussi son bras et la mis à genoux. Je lui envoyai ensuite mon coude dans sa nuque et celle-ci craqua. Jane se dégagea et me toisa avec haine. J’étais plus rapide et plus forte. Elle savait viser où cela faisait mal, comme dans mon estomac, mais je maîtrisais facilement ses mains. Elle s’énervait de plus en plus, poussant des cris de rage. C’était à mon tour d’être arrogante. Je la dominai, j’étais plus forte. Après chaque coup, je me relevais et réagissais plus vite qu’elle.

Je croisai alors le regard d’Aro, plein d’espoir car Jane était parvenue à me maintenir au sol. Je lui envoyai mon plus beau sourire, repoussai Jane, lui décochant un uppercut puissant qui la laissa un instant immobile. J’en profitai pour passer derrière elle. Je lui attrapai les bras, mis ma jambe gauche contre son dos et dans un craquement sec je détachai ses bras de son corps. Elle tomba à terre, je lui arrachai ensuite la tête, puis les jambes. Aro n’avait plus son sourire narquois, il resta impassible, puis reporta son attention vers les autres combats.

« Trop facile ! » dis-je à Emmett.

Il garda sa bouche ouverte pendant de longues secondes. Cette victoire eut un effet galvanisant sur moi. J’avais réussi à tuer un autre vampire, et pas des moindres, un membre de la garde rapprochée des Volturis. Je ne m’étais jamais aussi puissante, même lorsque nouveau-née, je tuais facilement mes proies, car je les savais inférieures. Je pensai même à cet instant à défier Emmett dans un bras de fer à notre retour. Les nouveaux-nés étaient plus puissants dans leurs premiers mois, et ça lui ferait les pieds de perdre pour une fois.

Un autre vampire, jusqu’alors muet, s’élança vers moi et je le laissai passer. Emmett l’accueillit dans ses bras, l’immobilisant tandis que deux mercenaires lui arrachaient la tête.

A plusieurs reprises, Rosalie, Emmett et moi nous consultèrent, choisissant nos ennemis, et je les attirais sous mon bouclier. Les Roumains n’étaient pas en reste et je me forçais à les garder sous mon bouclier ainsi que leurs mercenaires, ils ne s’en sortaient pas si bien. Les Roumains les avaient préparés efficacement mais ils étaient aveuglés par leur rage.

J’avais conscience que notre avantage ne nous faisait pas combattre loyalement, mais les Volturis n’avaient pas été loyaux, nous les combattions en quelque sorte à égalité. De plus de nombreux vampires aux dons exceptionnels faisaient partie de leur garde.

Tuer l’ensemble de la garde nous demanda beaucoup de temps, elle était nombreuse et bien entrainée. Les derniers que nous démembrâmes avaient été les plus robustes d’ailleurs. Rosalie avait tremblé pour son compagnon à plusieurs reprises. Nous avions combattu de concert, il était hors de question de risquer nos vies à tous les trois. Je n’avais pas oublié de surveiller les Volturis. Ils n’avaient pas bougés et restaient derrière leurs derniers soldats. Démétri fut achevé par Emmett, Vladimir et Stefan. Félix fut le plus difficile à vaincre mais Emmett mit un point d’honneur à le faire seul. Ce fut le dernier à succomber et nous assistions au duel, les Volturis et nous.

Les duettistes étaient si rapides, précis, puissants. Je ne suivais pas très bien leurs enchaînements, tentant en même temps d’apaiser Rosalie quand Emmett s’écroulait à terre. Elle avait vraiment peur de le perdre et l’encourageait telle une pom pom girl. Emmett était concentré et nous ne regarda pas une fois. Ce combat était le sien, Félix étant réputé comme étant le plus forts des gardes des Volturis. Ils combattirent près d’une demi-heure, quand Emmett le mit KO suffisamment longtemps puis lui arracher la tête.

Il ne restait qu’une poignée des mercenaires des Roumains. Ces derniers jubilaient et ricanaient. Ils apostrophèrent leurs ennemis, mais ceux-ci restaient impassibles.

« Toujours dignes dans l’adversité, même si vous parveniez à nous tuer, vous n’aurez pas le plaisir de nous entendre vous demander grâce. » murmura enfin Aro.

« Que de belles paroles, mon cher, siffla Stefan. Nous nous moquons bien de votre foutue dignité. Ce qui nous importe c’est que vous ne serez plus dans quelques minutes ! »

Marcus se leva soudain et tenta de quitter la salle mais Emmett le rattrapa et repoussa en même temps deux gardes qui étaient venus au secours de l’Italien.

« Nous commencerons donc par Marcus, puis ce sera Caïus. »dit simplement Vladimir.

A ces mots, Stefan surgit au côté de Caïus et le mordit au cou, avant de le jeter au milieu de notre petit groupe, sous mon bouclier. Il revint vers nous et acheva le Volturi, son frère arracha la tête de Marcus qui ne s’était pas débattu. Les quelques gardes restants furent tués par les mercenaires, Emmett et Rosalie. Aro et moi échangions alors un regard, il pavoisait à nouveau. Il était fini, et pourtant son regard me défiait. Je ne voulais pas lui montrer mon hésitation. Des trois, il était le plus combattif.

« Ce n’est certes pas un spectacle auquel je suis habitué. Votre lâcheté n’a d’égal que votre bêtise. Croyez-vous vraiment que je vous laisserais briser mon empire ? Mes frères sont tombés mais vous ne pourrez pas m’atteindre ! »

« Tu vas donc fuir ? cracha Stefan. Que fais-tu de la dignité ? »

A ces mots nous entourâmes tous Aro, empêchant toute fuite. Je me méfiais car il semblait si sûr de lui, je ne savais pas à quoi m’attendre. Les deux autres Italiens n’avaient pas vraiment tenté de se défendre et j’ignorais si c’était par dignité face à leur fin certaine, ou bien parce qu’ils étaient trop faibles face à nous. Que nous cachait Aro ? Je restai postée face à lui, aux côtés des Roumains.

« Vous serez toujours minables, dit-il, d’autres vous renverseront un jour. Ce ne sont pas mes seuls soldats. Vous ne pourrez pas tous nous anéantir ! »

« La plupart des vampires ignorent ton existence, pour les plus anciens, ils connaissent votre histoire et comment vous nous avez trahis. Je pense qu’ils se rallieront facilement à nous, au vu de notre éclatante victoire. » lui répondit Vladimir.

« Sans elle, vous n’auriez rien pu faire ! Vous croyez que les Cullen vous laisseront régner ? Ils sont contre nos lois, et ne tuent pas d’humains ! Ils ne rêvent que d’imposer leur mode de vie aux autres vampires ! Je connais bien Carlisle, je l’ai chassé d’ici car il a voulu endoctriner les miens. Méfiez vous d’Isabella !»

Aro voulait les manipuler, il n’avait que cela finalement pour sauver sa peau. Je réitérai ma promesse aux Roumains.

« Nous ne vous attaquerons jamais, nous ne nous reverrons jamais. »

« Aro, tu as perdu, tu vas mourir de ses mains. » Lui dit Emmett en me désignant.

« Il semblerait que je t’ai sous-estimée, Isabella, tu ferais merveille ici à Volterra, tu règnerais sur notre monde d’une main de fer. Ne t’allie pas avec ces cadavres puants ! » me chuchota Aro.

« Ton empire n’est plus, les Roumains prennent votre place et tous sauront ce qui s’est passé aujourd’hui. Les Volturis ont disparu. »

Tous avaient entendus, et je ne vacillai pas devant le regard haineux du dernier des Volturis. Ce sentiment de toute puissance m’avait grisée mais je ne devais pas oublier ma fille, mon amour, notre famille. La raison de notre venue, nous venger et nous mettre en sécurité pour l’éternité. Je ne voulais pas régner, je n’étais pas destinée à cela.

« Réfléchis, ils ne te laisseront pas vivre ton conte de fées minable. Tu ne peux pas leur faire confiance, ce ne sont que des vampires de pacotille ! Epargne moi et je t’apprendrais le pouvoir ! »

Toujours aussi sûr de lui, si j’avais été humaine, j’aurais déjà cédé. Les Roumains me regardaient avec méfiance maintenant. Je devais leur faire comprendre que je ne leur volerais pas la régence du monde des vampires, ils m’avaient toujours regardé avec suspicion. Cela devenait même énervant de leur promettre encore et encore la même chose. Etait-ce si impensable que je n’aspire qu’à vivre avec ma famille, loin de Volterra ?

« Je serai intouchable, je serai leur alliée, mais pas celle qui aura détruit ton empire. On se souviendra de toi comme un lâche et un faible, ainsi que tes frères, et ce seront eux les  héros. » crachai-je à Aro.

« Petite sotte ! Ton don te préserve de nous tous, et tu veux vivre une vie étriquée à te nourrir d’animaux ! Carlisle et les siens sont des dégénérés ! Aucun vampire ne peut échapper éternellement à sa véritable nature. Nous sommes des tueurs, nous sommes supérieurs aux humains !»

« Aro, soumets-toi ou bats-toi ! » lui dis-je.

Il baissa la tête, soumis, et déclama:

« Muoio testa alta, l'eternità è la mia*»

Le moment était assez solennel et je lui accordai cette dernière phrase, même si je ne la compris pas. Puis je positionnai mes deux mains de chaque côté de son crâne. Stefan et Vladimir saisirent chacun un de ses bras, même si c’était inutile, Aro ne tenterait plus rien. Je souris, pleine de joie face à notre réussite, confiante en l’avenir, pas un seul instant dégoûtée par mes faits d’armes. Je protégeais les miens, nous vivrons ce conte de fées qu’Aro méprisait.

Je croisai les regards confiants de Rosalie et d’Emmett puis celui triomphant des Roumains. Puis je fis craquer le cou d’Aro, sa tête entre mes mains, son corps tomba au sol quand au même instant, je ressentis une violente douleur à la poitrine. Je grondai et baissai les yeux pour découvrir un pieu dépassant de moi. Les miens étaient déjà derrière moi, je m’agenouillai puis tombai sur le corps d’Aro.

 

 

 

 

* Je meurs la tête haute, l’éternité est à moi.

Publié dans fanfic twilight

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